Une Vraie Bibliothèque ? [Pv Abby]

La journée était déjà bien entamée. Il devait être pas loin de 14h, mais Yann n'avait pas la notion du temps, malheureusement pour lui. Heureusement qu'il possédait au moins deux montres sur lui, une à son poignet et l'autre dans la sacoche qui ne le quittait jamais. Mais cet après-midi, il ne jeta même pas un regard ni à l'une ni à l'autre. Il avait le reste de la journée tranquille, sans cours, ni autres obligation. Il marchait tranquillement dans les couloir, quand un panneau attira son attention, dessus, il y avait écrit "Bibliothèque". Tiens, il n'avait jamais remarqué l'existence, d'un tel endroit dans cette école. Il était pourtant ici depuis bientôt 2 mois. Le jeune homme sourit. Il aimait bien les bibliothèques. Il était tranquille et le calme qui y régnait lui faisait du bien. Puis la présence de tant de livre, de connaissance. S'il avait besoin d'information concernant quelque chose qu'il voulait dessiner ou peintre, il n'avait cas ce servir. Ce fut donc, le sourire aux lèvres qu'il suivit la direction du panneau et fut à la recherche de la fameuse bibliothèque. Il ne tarda pas à la trouver. Il fut impressionné. La Salle était superbe. Ancienne, cela lui donnait énormément de charme. Avec des peintures peintes au plafond, du bois partout, des livres en plus. Yann était aux anges. Parfait !

Par contre, il fut vite ramené sur terre quand une voix de crécelle retentit à quelques pas de lui :

" Pas un Bruit, compris ? Si je vous entends, vous aurez à faire à moi !"

Le jeune homme tourna rapidement la tête vers la provenance de la voix horrible et son sourire disparut. Se tenait devant lui, une vieille mégère, ridés de presque partout et à des années lumières de la gentille mamie que les enfants aiment tant. Elle était droite comme un I et regardait Yann d'un air méprisant. Voilà le désavantage des bibliothèques, il y a toujours LA Bibliothéquaire ... Le jeune homme poussa un soupir et s'engouffra dans la magnifique salle. Il flâna de rayons en rayons, émerveillé quand il trouva un livre sur l'art surréaliste, à l'étage de la salle, il 'appuya sur une rambarde et commença à feuilleter le bouquin qui n'avait pas l'air mal du tout ...

Comme à mon habitude, je flânais complètement dans les couloirs. Je ne savais pas vraiment quoi faire de mes journées. Je tentais tant bien que mal d’assister aux cours, mais dans mes moments libres, je me sentais terriblement seule, moi qui ne supporte pas la solitude. L’air complètement ailleurs, je marchais le long des couloirs, ne sachant pas du tout où j’allais et où je me trouvais. Ce qui peut paraitre très embêtant si on réfléchie bien… Je n’avais pas mes mains dans les poches de mon slim noir car ma tunique grise me tombait jusqu’au genou, ce qui faisait que je ne savais pas quoi faire des mes mains (une chose qui crevait les yeux et qui me faisait passer pour une idiote, les mains en l’air…) Pour la première fois depuis des décennies, j’avais sortie de mon placard un chapeau gris avec des traits fins noirs que j’avais placé de travers sur ma caboche. Je manquais de cogner dans des gens transportant un nombre incalculable de livres, ce qui me fit remarquer la bibliothèque. Je n’y avais jamais mis les pieds. Pourquoi ? C’est très clair, je ne suis pas le genre de personne à être « calme » et discrète, silencieuse encore moins… J’étais plantée devant la porte, à hésiter à y faire enfin un tour. Finalement, j’entrais dans le lieu numéro 1 du silence, avec comme qui dirait une petite appréhension. Une fois dedans, je me fis accueillir « à bras ouvert »

-Pas de bruit, hein ?

Comment faire plus désagréable ? C’est une bonne question. Je commençais déjà à regretter d’être rentré. Mais je ne pouvais aussi m’empêcher d’avoir l’envie futile d’embêter cette vieille femme. Je lui fis alors un grand sourire, sonnant faux. Celle-ci bougonna quelque chose qui devait ressembler à : « sale gosse ». Et elle me tourna le dos.

-Y’a intérêt…

Je levais les yeux au ciel et m’enfonçais dans les allées de livres en tout genre. Tout en regardant les livres, je me demandais quel genre de livre pourrait bien m’intéresser. Plus jeune, je lisais énormément m ais depuis la mort de mes parents adoptifs et de mon ancien petit ami, donc depuis ma rentrée à T’S, je ne lisais plus du tout… Je finis par être à l’étage, la main posée sur la rambarde, je fixais l’allée de livre. N’étant pas du tout attentive à ce qu’il se passait devant moi, je finis par me cogner dans quelqu’un. Tournant la tête, ce qui dans ma tête avait sonné comme « Alerte, objet non identifié en collision… » était devenue « collision contre personne humaine, garçon par le fait ». J’affichais un léger sourire d’excuse.

- Excuse-moi...

N’ayant pas du tout fait attention au lieu où je me trouvais, j’avais parlé d’une voie tout à fait normale. Je sentis alors un regard méchant posé sur moi, tournant doucement la tête, je compris que cela avait déplu à la « charmante » bibliothécaire… Je lui fis le même sourire que tout à l’heure avant de reporter mon attention sur le jeune homme.

L'art surréaliste était passionnant. Du moins le livre que lisait Yann était passionnant. Il lui apprenait beaucoup de choses qu'il ne savait pas et les sources de ces informations étaient fiables. Il fallait qu'il l'emprunte. Il le décida quand il sentit quelque chose ou quelqu'un lui rentrer dedans. après avoir tourné rapidement la tête, Yann put voir que c'était plutôt une personne et plus précisément une jeune fille. Plus petit que lui, de longs cheveux noirs et raides lui tombaient sur les épaules, ce qui faisait ressortir son visage aux traits doux et au teint pâle, très pâle même. Elle était habillé d'une tunique grise qui aillait parfaitement avec un chapeau gris qui trônait sur le haut de sa tête, ainsi qu'un slim noir qui mettait en valeur sa taille fine. La demoiselle bredouilla des excuses après avoir lancé un regard moqueur à la bibliothéquaire qui nous fusillait du regard. Qu'importe la vieille bique, elle n'avait rien fait de mal. D'un coup sec, le jeune homme fermit son livre et un léger sourire au lèvre, lui répondit doucement :

" Ce n'est rien, je ne suis pas vraiment installé au bon endroit."

La plupart du temps, il avait cette voix douce, ce n'était donc pas pour héviter les foudres de la vieille mégère du rez-de-chaussé. Le jeune homme croisa ses bras sur son torse qui était habillé seulement d'une chemise blanche. Yann était toujours accoudé à la rembarde, et jeta un regard autour de la pièce. La foule n'y était pas. C'est clair que ce n'était pas la bibliothèque qui allait attirer un monde fou, surtout de jeune personnes à peine sortis de l'adolescence. Yann reporta de nouveau et rapidement son attention sur la jeune fille, il ne connaissait pas son nom, mais l'avait déjà croisé dans les couloirs, de plus après avoir bien regarder son visage, il se souvint que celle-ci était dans sa classe, celle des Krosia. Encores quelques minutes et il se souviendrait de son prénom. Yann avait une très bonne mémoire visuelle et il faisait attention à ce qui se passait autour de lui bien qu'il soit solitaire et souvent en retraité.

Sans vraiment être pertubé par le vilain regard de la vielle bibliothécaire, je détaillais rapidement le jeune homme. Il était bien plus grand que moi mais cela ne me mettait pas le moins du monde mal à l'aise (J'ai l'habitude), ce qui attira ensuite mon attention fût son regard, ses yeux, magnifiques tout simplement. Ensuite, son teint légèrement pâle me fit sourire. J'étais obligée de lever les yeux pour regarder son visage, mais maintenant j'étais habituée à ma petite taille et ce n'est pas ce genre de chose qui va me faire me détester, je dois avouer que je me sens plutôt pas mal dans ma peau =). Je semblais plongée dans de grandes réfléxions, fixant le jeune homme dans les yeux sans aucune gêne, mon index droit posé sur mon menton. J'étais sûr de l'avoir déjà croisé quelque part, je ne lui avais jamais adresser la parole mais ce n'était pas la première fois que je le voyais. Ma mémoire m'a toujours déserpérée, c'est inquiètant, on pourrait croire que je n'ai pas de tête, je suis incapable de me concentrer et de retenir quoique ce soit, c'est pour cela que j'ai un peu de mal en cours. Va falloir que je songe au cours de ratrapage un de ses jours... C'est alors que je divaguais complètement sur l'état mental de mon cerveau à apprendre que je compris que le jeune homme en face de moi était dans la même classe. S'en suit un déclic des plus ultime et son prénom arriva dans ma tête comme si je claquais des doigts. Tout cela est surement un miracle ou une sorte de prédiction qui doit me faire réagir et me faire prendre conscience qu'il faut que je bosse un peu...

-Yann ! Oui, tu t'appelles Yann et on est dans la même classe !

Ce fut une exclamation si soudaine que la bibliothécaire ne manqua pas de remarquer. ( Il faut dire qu'elle n'a que cela à faire, crier sur ceux qui font du bruit pour faire respecter un certain silence qu'elle casse elle même...) Si son crayon avait été un verre d'eau, il aurait exploser. Sur le moment, je rentrais ma tête entre mes épaules en imaginant la scène du pauvre verre mais je me tournais finalement vers elle pour lui refaire un sourire tout à fait irrésitible. Elle me regarda en levant les yeux au ciel. Je crois bien qu'elle ne me laissera pas entrer la prochaine fois...

-Moi c'est Abby.

Je fis un sourire amical au jeune homme, passant une main dans mes cheveux noirs. Je tournais le dos à la vieille femme pour m'accouder à la rambarde. Attendant une réaction du jeune homme.

Yann n'aimait pas beaucoup détailler les personnes, du moins quand celle-ci en avait conscience, cela rapportait l'attention sur lui et ça il n'aimait pas du tout. Mais là, la bibliothèque était quasiment vide, dans les parages il n'y avait qu'Abby et lui, c'est pour cela qu'il décida de regarder plus précisément la demoiselle. Celle-ci semblait réfléchir. Elle avait amené son index gauche sur son menton, ses sourcils se froncèrent, effectivement elle était dans une grande réflexion. Yann se demanda bien pourquoi, mais se garda bien de lui demander. Il n'aimait pas poser des questions autant qu'il n'aimait pas qu'on lui en pose. Soudain, ce fut comme une illumination pour elle, elle leva le doigt en l'air, son visage avait une expression surprise, il ne manquait plus que la petite ampoule qui apparait et qui se met à cligner. Une illumination se fut bien ça.

-Yann ! Oui, tu t'appelles Yann et on est dans la même classe !

Ah ! C'était donc de ça qu'essayer de se rappeler la demoiselle, si elle l'avait déjà vu quelque part. Ce genre de situation arrivait rarement à Yann qui se souvenait presque toujours instantanément de la personne qu'il a en face de lui. Effectivement tout deux était dans la même classe, cette des Krosia. Le jeune homme fut étonné, elle se souvenait de lui et de son prénom. Lui, qui est plutôt du genre à être complètement effacé, à se mettre de côté à tel point que jamais personne ne le remarque. C'était délibéré, car il était bien seul avec lui-même et très peu de personnes avait la chance de faire partie de son monde. Voire quasiment personne, peut-être seulement ses parents et encore ... Ce fut donc un sourire touché et une expression étonnée qui apparurent sur le visage de Yann. Alors, son prénom était Abby et son nom lui sauta presque à la figure, Reynolds. Oui, c'était Abby Reynolds. Le garçon ouvrit la bouche quand un raclement de gorge attira son attention, c'était la vieille bique qui nous fusillait toujours du regard. Il poussa un soupir pour se retourner vers Abby :

" Je te propose qu'on se dirige vers la sortie, la vieille n'a pas l'ai de bonne humeur ... "

C’était vrai que je ne savais pas non plus grand-chose sur le jeune homme. Bien sûr, je le voyais lors des quelques cours auxquels j’assistais mais je n’étais pas capable de vous donner son âge, seul son prénom me venait à l’esprit. Il semblait qu’il était plutôt solitaire et distant mais l’avoir en face de moi et discuter avec lui n’avait rien de froid et désagréable. J’avais eu l’opportunité, dans mes grands moments de bavardages, de parler avec des gens renfermés, distant ou froid et j’avoue que je mettais faite plusieurs fois envoyer balader. Mais il n’avait pas l’air de vouloir me faire partir pour agacement. Au contraire, je remarquais un sourire de sa part qui me fit sourire également, un petit sourire en coin que je divulguais de temps en temps, quand j’étais de bonne humeur. J’eu le réflexe de passer une main dans mes cheveux, mais celle-ci se stoppa immédiatement quand je pris conscience de posséder un couvre-chef sur la caboche. La voix du jeune homme me ramena un peu à la réalité. Je regardais la vieille femme, qui s’énervait de plus en plus sur son crayon. Est-ce que ce serait son métier qui l’aurait rendue comme cela ou était-elle peu aimable avant de venir ici ? Enfin, ce n’est parce que deux personne discutent qu’il faut tout de suite s’énerver et monter sur ses grands chevaux, surtout qu’il n’y avait personne dans la bibliothèque, donc on ne risquait pas de déranger énormément.

-Oui, tout à fait d’accords.

Je me détachais de la rambarde, regardant la femme, celle-ci était assise derrière un ordinateur, à l’entrée de la bibliothèque, j’espérais qu’elle ne se souvienne pas de ma tête et qu’elle me laisse entrer la prochaine fois. Ce serait dommage d’être privé de bibliothèque… Je commençais à marcher, croisant les bras, puis je me retournais pour voir si le jeune homme me suivait. Me connaissant, j’allais vouloir en savoir un peu plus sur lui, le connaître un peu mieux. Mais au fond de moi, une petite voix résonnait pour me dire que j’allais peut-être le déranger. Je lui fis alors un petit sourire, le regardant dans ses yeux bleus.

-As-tu le temps de discuter avec moi ou tu as quelque chose à faire ?

Je faisais un effort presque surhumain pour ne pas parler trop fort, pour être discrette, pour ne pas énerver la bibliothécaire mais malheureusement, ça ne devait pas être assez murmuré, pas assez suffisant pour elle. La vieille bique, si je puis me permettre, toussa bruyamment, l’air indigné. Elle était prête à me montrer la porte du doigt, elle semblait se retenir un max, le bras à moitié levé. Je soufflais, tout cela devenait ridicule, du moins de mon point de vue, et je baissais les yeux, attendant une réponse du jeune homme. Je n'arrivais pas du tout à prévoir sa réponse, je me demandais ce que je pouvais bien faire si il ne voulait pas...

Up ? =)

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