it's your story, your life; Que dire de toi Mike ? Tu es un garçon tout ce qu'il y a de plus normal. Mais au fond, que veut donc dire ce mot ? Qu'est-ce donc qu'une personne dite "normale" ? Depuis quand existe-il une norme qui nous définit comme humain -ou plutôt comme normal ? Qui sait ?

Tu n'aimes pas parler du passé, Mike. Bien, je le ferais pour toi. L'Irlande. C'est un si beau pays.
Que dire ? Tu as passé ton enfance dans la ferme de tes parents. Des années à garder les moutons. A les élever. C'est tout. Ou presque. C'était sans compter sur ce jour d'été. Ce jour où, malgré la saison, il faisait frais. Où des nuages noirs menaçant recouvraient le ciel. Un jour où tu gardais les moutons, seul, quelque part dans les alpages irlandais. Je me souviens de ton incompréhension. De tes yeux écarquillés devant ce pauvre mouton égorgé, gisant là sur la fraîche verdure. Je me souviens de ces larmes coulant le long de tes joues. Mais surtout, je me souviens de cette peur en toi. De cette frayeur qui te mordait les entrailles, de cette frayeur qui te glaçait, t'immobilisait. Te rendait impuissant. Tu avais 14 ans. Que fait un chien lorsqu'il a faim ? Et bien, il mange. Je me souviens de l’effroi de ta mère. Du dédain et de la colère aveugle de ton père. Quel monstre, quelle créature étais-tu Mike ?
Je me souviens de cette lettre sur la table de la cuisine. Tu l'avais lue, avec attention. Avec beaucoup d'attention. Je me souviens de ta fureur à ce moment là. De cette rage restée si longtemps enfouie qu'elle ne pouvait qu'exploser. Je me souviens des sanglots de ta mère qui ne comprenais pas. Qui ne te comprenait pas. Finalement tu as déchiré la lettre. Et surtout, tu as dit : "Jamais je n'irais là-bas." Pourquoi ? Parce que tu n'es pas un monstre. Parce que tu n'as pas besoin de rester enfermé entre quatre murs, avec pour seule compagnie des personnes qui présentent elles aussi cette étrange faculté. Parce que tu es normal. Être animorphe, une malédiction ? Non. Jamais. Tu n'as pas besoin que l'on te dise ce que tu es. Tu sais, qui tu es. Et puis, tu es parti. Tu n'es jamais revenu. Tu n'as jamais revu tes parents.
Je me souviens. Tu vivais comme lui ou elle. Qu'importe ce qu'ils pouvaient penser. Toi, tu savais. Et moi aussi, je savais qui tu étais. Qu'importe le reste. Je me souviens, tu as appris. Appris à t'apprivoiser, à te comprendre, à t'écouter. Appris à vivre avec ce corps nouveau. Tu t'es familiarisé avec cet animal qui vivais en toi. Tu as assimilé son instinct. Tu t'es redécouvert. Le malamute ne te hante pas. Il t'habite. Tu existes avec lui. Cette existence est certes encore imparfaite, mais cela te suffit pour le moment. Un jour, tu vivras en parfaite harmonie avec lui. Je le sais. Tu le sais.
Tu ne veux plus qu'une chose, à présent. Vivre. Profiter de l'instant. Tu ne peux prétendre avoir oublier ton passé. On n'oublie pas ce que l'on a vécu. Mais tu es capable de le laisser de côté, et de ne pas t'appitoyer sur ce qui a été fait. Le futur ? A quoi bon y penser. C'est maintenant, que tu vis.

animal; Malamute

caractère en quelques mots; Souriant. En toutes circonstances. ₪ Tu n’es pas rancunier. Non. Tu as beau t’énerver, tu ne peux rester en colère longtemps. Et tu pardonnes toujours, même si c’est difficile. ₪ Tu n'écoutes jamais les conseils, même si tu le devrais. Tu préfères suivre ton instinct. ₪ Très sociable. Même si tu apprécies la solitude parfois. ₪ Tu vis au jour le jour. Qu’importe le passé ? Ce qui est fait, est fait. Le futur ? A quoi cela t’avances d’y penser ? ₪ Tu as beau avoir 23 ans, dans ta tête, tu en as toujours 17. ₪ Toujours le temps pour t’amuser. Jamais pour rester sérieux. ₪ Tu ne réfléchis pas. Non pas que tu ne sois pas intelligent – loin de là ! – mais tu ne réfléchis pas aux conséquences de tes actes. Et tu as l’art de te retrouver dans des situations délicates. ₪ Qu’importe ? Garder le sourire, quoi qu’il arrive.
âge de la première transformation; 14 ans
avis sur les animorphes/exilés/humains; A quoi bon haïr les uns, et aduler les autres ? Au fond, vous êtes tous pareils.