studieuses études

Dans quelle galère s'était-il encore fourré. Dire que quelques jours auparavant il était en Espagne et connaissait chaque ruelle du quartier dont il était natif, n'avait aucun problème pour parler et...était poursuivit par les autorités ainsi que par son père qui voulait selon lui et je cite "l'aider". Ok pas très bon topo finallement!
Pour l'heure il était assis, enfin sur deux des pieds de la chaise car les deux autres étaient plus en l'air qu'autre chose, à une petite table qu'il lui rappelait douloureusement les petites classes, enfin les dernières qu'il avait faite puisqu'il avait abandonné les études depuis pas mal de temps.
Le dos au mur il essayait de traduire tout ce que le prof était en train de baragouiner. Pourtant, son français n'avait pas été si mal jusqu'ici, mais comme partout ailleurs, les profs de français avaient légèrement tendance à en "rajouter". Et que je te colles un mot incompréhensible par là et puis tiend t'en qu'à faire, on va répéter la phrase avec un autre mot encore plus compliqué. Vraiment quelle plaie!
Pour le moment il avait déjà compris de quoi parlait le cours d'aujourd'hui, et une heure s'était déjà écoulée avant qu'il comprenne son emploi du temps. Enfin bref, les cours n'avaient jamais été sa passion de toute façon, et il ne passerait pas sa vie à étudier, son destin était tout autre. Mais pour cela, un minimum de connaissances s'imposaient. Il se concentra donc sur le commentaire d'un roman du 17s de tous ses neurones possible!

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Pff qui a eu cette merveilleuse idée de mettre ces cours de français au programme? Alix avait en horreur ce genre de blabla qu'elle trouvait passablement inutil. Après tout, tous ces auteurs morts depuis des siècles n'avaient ils pas le droit de reposer en paix sans qu'on parle d'eux et de leurs oeuvres sans arret. Autant dire qu'elle ne trouvait pas cela très passionnant.

Assise dans le fond de sa chaise, les jambes étendues de tout leur long, Alix avait le regard perdu vers l'extérieur, les yeux rivés sur la fenêtre et dans ses mains s'agitait machinalement son crayon de bois. Elle soupirais de temps à autre tout en restant immobile. Rêvant probablement de grand espace où se dégourdir les pattes.

Le professeur haussa le ton et sortit Alix de sa rêverie. Se sentant visée elle se redressa sur sa chaise et tenta de se concentrer, en vain. Elle finit par soutenir sa tête de ses deux mains et fixa le tableau sans broncher.

[Anh désolé j'ai pas d'inspi en ce moment c'est l'horreur XD]

Inconscienment le jeune homme était reparti dans sa rêverie, se demandant quelle forme pouvait bien prendre tout ces élèves si concentrés, quel animal se cachait sous cette banalité presque amusante. Quelque part, il se demandait encore comme il était arrivé ici. Sa transformation l'avait changé, au plus profond de sa chair, mais il aurait très bien pu s'en sortir tout seul. Après tout cette forme animale était bien plus pratique que celle de l'humain. La vraie loi de la nature!
Il se promit d'essayer ce soir, de se retransformer, un rêve le taraudait d'ailleurs, sans doute sorti de ces films d'actions qu'il regardait à la télé au lieu de travailler...mais il ne pouvait se défaire de ce visage, car ces traits étaient les siens, celui qui, au bord de la falaise allait sauter, c'était lui!
Le prof haussa le ton, et se croyant visé, Mathéo leva le bout du nez avant de se rendre compte que la cible était une jeune femme à un peu plus à sa droite. Revenu à la réalité il l'observa quelques instants. Il y avait au moins une chose qui ne changeait pas avec les établissements, on s'emmerdait toujours autant! Déchirant un morceau de papier, il écrivit rapidement quelques mots au crayon à papier avant de le glisser discrètement vers la jeuen femme.

Tu l'as connais celle-là:

si l'ennui était mortel, l'école serait un cimetière!

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Alix regarda sa montre. Une belle montre en argent qu'elle avait reçu en cadeau pour son dernier anniversaire. Un léger sourire s'esquissa sur son visage lorsqu'elle constata qu'il ne restait plus que vingt minutes de cours. Elles allaient peut être passer lentement mais au moins la moitié de l'heure était passé.
Le prof continuait de bavasser sur l'oeuvre de machin et celle de truc. Alix n'en écoutait pas un mot. Le résultat serait beau le jour de l'examen ... Mais après tout elle se rattraperais dans d'autre matière plus passionante.

Alors qu'elle s'apprètait à reprendre malgré elle sa position initiale un petit papier roulé en boule attérit sur sa table. Intriguée elle tourna la tête et aperçu un jeune homme, la peau brune et le regard espiègle. Elle se concentra à nouveau sur le papier puis lu.

Alix ne pu s'empécher de lacher un petit rire qu'elle ravala presque aussitôt afin de ne pas attirer à nouveau le regard du prof sur elle. Elle se cacha derrière ses long cheveux chatain. Elle attrapa son crayon à papier et griffona quelque chose. Une caricature du professeur entrain de brailler quelque chose d'indéchiffrable pour les pauvres élèves présents.

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Non mécontent de l'effet de son petit bout de papier, il prêtait une oreille encore moins attentive au cours, laissant simplement son regard papilloner de temps en temps vers le prof. C'était le dernier cours de la journée, alors bon...et puis le français...tout le monde savait qu'on ne s'en sort dans une langue qu'en allant dans le pays choisi. C'est ce qu'il faisait n'est pas? Un peu forcé bien sûr, mais au moins son français allait être excellent lorsqu'il...reviendrait? Cette douloureuse question fut interromput par le revenant et Mathéo attrapa distrètement le bout de papier. Lui non plus ne pu s'empêcher d'étouffer un rire et leva discrètement son pouce, poigt fermé vers la jeune femme. Elle était douée!
Il le cacha rapidement lorsque le regard perçant du prof se posa sur sa petite personne. Il lui envoya un de ses regards amusés et faussement sérieux que jettent les élèves modestes et très assidu dans leur travail. Le prof ne s'y laissa guère abusé:

- Au lieu de rêver, vous feriez mieux de vous mettre à la langue française Monsieur Mirez!

Que cela sonnait bien, presque un rime. Mathéo passa une main détendu dans ses cheveux et fit mine de s'interesser à la feuille blanche où quelques débuts de phrases vite oubliées étaient à peine écrites.

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Alix glissa discrètement son regard sur le jeune homme et lui adressa un sourire mais le prof ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Il s'avança vers Mathéo et haussa le ton, le réprimendant. Alix n'apprécia pas trop cette remarque qu'elle jugea quelque peu déplacé.

- Monsieur!

Dit elle ne levant la main. Le prof lui donna l'autorisation de parler après avoir lever les yeux au ciel comme s'il avait présentit la chose.

- En parlant de la langue française. Vous trouvez pas qu'elle est un peu trop compliqué? Je veux dire la moitié des choses ne servent à rien dans la vie courante, à l'oral.

Le professeur resta heberlué par l'air sérieux qu'avait pris la jeune fille en débalant sa remarque puis il fronça les sourcils.

- Mademoiselle Novan. Je vois que le sort du nouveau vous interpelle d'où ce besoin préssant de lui venir en aide. Je ferais donc comme si je n'avais rien entendu.

Puis il tourna le dos. Alix quant à elle retourna à son dessin, sourire aux lèvres et plutôt fière d'elle.

Surpris par l'interpellation de Melle Novan, le garçon se retourna pour dévisager discrètement la dénommée et eut un sourire comique, mais où siégeait en son coeur, une vive reconnaissance.
Après tout, c'était une de ses premières connaissances, les séparations avec ses anciens acolytes s'étaient faites dans le plus grand secret et pour certains il n'y avait eu aucun "adieu", juste des "aurevoir", comme si ces jeunes délinquants des rues pouvaient s'émouvoirent comme des fillettes de 12 ans.
Le therme "nouveau" sonna difficilement aux oreilles de Mathéo cette fois. Le ptit nouveau, rien que ça le faisait grincer des dents et le prof de français fut casé pour l'année. La fin du cours se termina dans un silence profond, où le jeune homme entrevoyait quelques fois les ébauches de la jeune femme.
La sonnerie retentit alors qu'il ne s'y attendait même plus, ayant prit goût à cette douce lassitude, griffonant de l'espagnol sur ses feuilles, étant un peu près sûr qu'aucun ne pourrait le comprendre. Son language était bien trop familier pour n'être compris que par un de ses frères. Il se leva, rengea ses maigres affaires dans un sac qu'il jeta sur son épaule. Naturellement et presque avec nonchalance il s'avança vers la table de la jeune femme et souriant du bout des lèvres, prit un ton très sérieux:

-Melle Novan...

Ses yeux exprimèrent le reste. Un mélange d'amusement et de simpathie envers elle.

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